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Menée chez plus de 260 familles, cette étude suggère que des programmes d’éducation à la santé diffusés dans les écoles peuvent améliorer le niveau d’activité physique et l’alimentation des mères des élèves.

Cette étude contrôlée et randomisée a été menée pendant 12 mois auprès de mères d’enfants de 13 ans scolarisés dans 20 écoles du Sri Lanka. Les enfants étaient répartis en deux groupes : un groupe intervention et un groupe contrôle. Dans le groupe intervention, les enfants recevaient dans le cadre scolaire un programme éducatif sur la santé et le bien-être, notamment sur des thèmes comme l’obésité, la sédentarité, le comportement alimentaire, la consommation de tabac et d’alcool. Ils étaient invités à en discuter entre eux et à trouver des moyens pour influencer ces comportements dans leur foyer, aidés par les adultes menant le programme interventionnel. Les enfants interrogeaient alors leurs parents sur ces thématiques et les encourageaient à prendre des mesures appropriées. Les interventions à l’école se faisaient tous les 15 jours, puis, après 5 mois, étaient réduites à 1 fois toutes les 3 ou 4 semaines. Les investigateurs étaient ensuite invités à visiter les familles. Dans le groupe contrôle, aucune intervention n’avait lieu.

Le poids, le nombre de pas quotidiens et le mode de vie des mères étaient évalués à l’inclusion et après l’intervention. Des calculs statistiques (régression linéaire, régression logique) ont été utilisés pour évaluer l’efficacité de l’intervention.

Sur 308 participants, 261 ont complété l’évaluation finale 12 mois plus tard. Il y a eu une diminution du poids et une augmentation de l’activité physique significatives dans le groupe d’intervention. La différence moyenne entre les deux groupes étaient de :

  • 2,49 (IC95% : -3,38, -1,60) kg pour le poids, (P < 0,0001)
  • 0,99 (IC95% : -1,40, -0,58) kg/m2 pour l’IMC (P < 0,0001).

Dans le groupe d’intervention, la probabilité de s’engager dans une activité physique était 3,25 (IC95% : 1, 87-5,62) fois plus élevée que dans le groupe contrôle et le nombre de pas quotidiens était également significativement plus élevé : 8026 versus 4999 (p < 0,0001).

Dans le groupe d’intervention, l’achat pour le foyer de biscuits (4 paquets de biscuits par mois vs 8, p < 0,0001) et de crèmes glacées (1 litre de crème glacée par mois vs 3, p=0,03) a également diminué de façon significative.

Ce qu’il faut retenir :

Ce programme pour motiver les enfants à devenir des acteurs du changement sur le mode de vie de leur famille s’est montré efficace et a permis d’obtenir de manière significative une réduction du poids, une augmentation de l’activité physique et une modification des habitudes alimentaires de leurs mères. Cette étude montre des résultats encourageants comme ils ont également été constatés dans des programmes tel que Vivons en Forme en France.

Plus d’information sur le programme Vivons en forme : https://www.nutripro.nestle.fr/article/prevention-obesite-infantile

Gunawardena N et al. School-based intervention to enable school children to act as change agents on weight, physical activity and diet of their mothers: a cluster randomized controlled trial. Int J Behav Nutr Phys Act. 2016; 13: 45.

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