Par Nestlé Nutri Pro ®
Les lipides de la circulation sanguine (cholestérol et triglycérides) sont solubilisés sous forme de macromolécules complexes, appelées lipoprotéines. Une dyslipidémie se définit comme une modification qualitative et quantitative d’un ou plusieurs des paramètres sanguins suivants : cholestérol total, HDL-cholestérol, LDL-cholestérol et triglycérides. Ces perturbations des lipides plasmatiques jouent un rôle prépondérant dans le développement des maladies cardiovasculaires : s’agissant de la première cause de mortalité dans les pays industrialisés, ceci conduit à mettre en place, des mesures thérapeutiques et préventives efficaces, au premier rang desquelles se trouve la nutrition.
La dyslipidémie en France 1,2
Dyslipidémie : définition
Le terme « dyslipidémie » est un terme global au sein duquel sont regroupés les troubles lipidiques et plus précisément les troubles des lipoprotéines. En effet, les lipides qui circulent dans le sang sont associés à des protéines appelées lipoprotéines.
Une dyslipidémie se définit comme une modification qualitative et quantitative d’un ou plusieurs des paramètres sanguins.
HDL-cholestérol ou lipoprotéines de haute densité
Le HDL-cholestérol, qui correspond en anglais à « high density lipoproteine cholesterol » est un type de lipoprotéine qualifié d’ « hypocholestérolémiant », c’est-à-dire qu’il permet de capter le cholestérol en excès dans le sang afin de le ramener vers le foie pour qu’il soit éliminé.
LDL-cholestérol ou lipoprotéines de faible densité
Le LDL-cholestérol, qui correspond en anglais à « low-density lipoprotéine » est un type de lipoprotéine qui a pour rôle d’emmener le cholestérol vers les cellules de l’organisme. Lorsqu’il y a un excès de LDL dans le sang, les cellules ne peuvent plus l’utiliser, et c’est dans ce cas que les LDL peuvent se déposer sur la paroi des artères et initier le processus de formation d’une plaque d’athérome.
Cholestérol total
Il s’agit des cholestérols HDL-cholestérol et LDL-cholestérol.
Triglycérides
Les triglycérides sont des graisses qui sont formées lorsqu’il y a un excès de sucre dans l’organisme. Ils correspondent à une forme de réserve énergétique et sont contenus dans les adipocytes.
Les différentes dyslipidémies
Le terme « dyslipidémies » est un terme global au sein duquel sont regroupés les troubles lipidiques et plus précisément des lipoprotéines dans la mesure où les lipides circulent dans le sang, associés aux protéines.
L’hypercholestérolémie pure
- secondaire à l’élévation sélective du LDL-cholestérol
- cholestérol total ≥ 2,40 g/L et triglycérides < 2 g/L
- la plus fréquente des anomalies lipidiques
L’hypertriglycéridémie pure
- en rapport avec l’augmentation de la concentration circulante des particules riches en triglycérides issues de l’absorption intestinale et de la synthèse endogène hépatique de ces lipides
- cholestérol total < 2,40 g/L et triglycérides ≥ 2 g/L
L’hyperlipidémie mixte
- augmentation combinée du cholestérol total, ou du LDL-cholestérol, et des triglycérides
- cholestérol total ≥ 2,40 g/L et triglycérides ≥ 2 g/L
Les hypoHDLémies pures
- non associées à une hypertriglycéridémie ou non persistantes après normalisation des triglycérides
- cholestérol total < 2,40 g/L et triglycérides < 2 g/L
- Hommes : HDL-cholestérol < 0,40 g/L
- Femmes : HDL-cholestérol < 0,50 g/L
Prévalence des différentes dyslipidémies en France 3,4
Une étude épidémiologique transversale, l’étude MONA LISA, a évalué en 2006-2007 la prévalence des dyslipidémies en France et l’a comparée à des données obtenues par une précédente étude menée 10 ans auparavant. Cette étude portait sur une population de 4 800 hommes et femmes âgés de 35 à 74 ans (dont 3 600 personnes âgées de 35 à 64 ans), tirés au sort sur listes électorales.
Au cours de cette étude, les prévalences dans la population française (population âgée de 35 à 64 ans) ont été évaluées à :
- 48,5 % pour les dyslipidémies
- 27,5 % pour l’hypercholestérolémie pure (anomalie la plus souvent rencontrée)
- 7,2 % pour l’hypoHDLémie
- 3,1 % pour l’hyperlipidémie mixte
- 2,4 % pour l’hypertriglycéridémie pure
Comparées aux données obtenues en 1996-1997, les données de l’étude MONA LISA réalisée 10 ans plus tard ont révélé :
- une tendance à la baisse de la prévalence de l’hypercholestérolémie
- une réduction significative des valeurs de LDL-cholestérol pour les deux sexes ainsi que des valeurs du cholestérol total
- une augmentation significative des valeurs de triglycérides pour les deux sexes
La dyslipidémie et les risques cardiovasculaires 5
Le cholestérol, associé aux deux fractions lipoprotéiques explorées : LDL- et HDL-cholestérol, a des impacts inverses en matière de risque cardiovasculaire.
L’excès de LDL-cholestérol, fraction la plus athérogène du cholestérol, joue un rôle primordial dans le déclenchement de l’athérosclérose. Il se fixe dans la paroi artérielle et s’oxyde, contribuant à générer une réaction immunitaire inadaptée à l’origine d’un phénomène inflammatoire. L’inflammation se pérennise et donne naissance à la plaque d’athérosclérose. Le LDL-cholestérol est ainsi la fraction pourvoyeuse du plus grand risque d’accidents coronaires.
Le HDL-cholestérol quant à lui est qualifié de fraction non-athérogène. Il protège des risques vasculaires et la protection est d’autant plus grande que sa valeur est élevée.
Enfin, l’hypertriglycéridémie est un facteur contribuant au développement de l’athérosclérose et est considérée comme un facteur de risque indépendant.
Dépistage des dyslipidémies
Quels examens biochimiques ?
Le dépistage des dyslipidémies fait appel au dosage des lipides sériques.
Le bilan lipidique doit être réalisé après 12 heures de jeûne. En 1ère intention, le bilan doit consister en une Exploration d’une Anomalie Lipidique (EAL) et comporte la détermination des concentrations :
- du cholestérol total
- des triglycérides
- du HDL-cholestérol
Le calcul du LDL-cholestérol est quant à lui réalisé avec la formule de Friedewald, si la triglycéridémie est < 4 g/l (4,6 mmol/l) :
LDL-cholestérol = cholestérol total – HDL-cholestérol – Triglycérides /5
Quand et pour qui faut-il demander un examen biologique de dépistage ? 6
Tous les adultes doivent être dépistés. Si le bilan est normal, il n’est pas justifié de le répéter, sauf en cas d’apparition d’un nouveau facteur de risque cardiovasculaire. En revanche, en cas de valeurs anormales, une confirmation est indispensable.
En l’absence d’un changement des habitudes alimentaires ou d’une intervention médicamenteuse spécifique, d’un évènement cardiovasculaire, ou d’une augmentation du poids, la répétition du bilan lipidique plus d’une fois tous les 5 ans n’est pas justifiée.
En règle générale, la réalisation d’un bilan lipidique au-delà de 80 ans n’est pas justifiée.
Évaluation du risque cardiovasculaire global 5,6
Dans la pratique quotidienne, l’évaluation du risque cardiovasculaire global consiste en l’addition du nombre de facteurs de risque présentés par le patient. Les facteurs à prendre en compte pour cette évaluation sont :
- l’âge
- hommes ≥ 50 ans
- femmes ≥ 60 ans
- les antécédents familiaux de maladie coronaire précoce
- infarctus du myocarde ou mort subite avant 55 ans chez le père ou chez un parent de 1er degré de sexe masculin
- infarctus du myocarde ou mort subite avant 65 ans chez la mère ou chez un parent de 1er degré de sexe féminin
- un tabagisme, en cours ou arrêté depuis moins de 3 ans
- une hypertension artérielle permanente, traitée ou non
- un diabète de type 2, traité ou non
- un taux d’HDL-cholestérol ≤ 0,40 g/l (1,0 mmol/l) quel que soit le sexe
Pour rappel, un taux HDL-cholestérol ≥ 0,60 g/l (1,5 mmol/l) est considéré comme un facteur protecteur et permet de soustraire « un risque » au score de niveau de risque.
Au total, 3 niveaux de risque ont été définis :
- risque faible : aucun facteur de risque associé à la dyslipidémie
- risque intermédiaire : au moins 1 facteur de risque associé à la dyslipidémie
- haut risque : antécédents de maladie cardiovasculaire avérée ou risques équivalents
Bilan complémentaire : la mesure de la glycémie à jeun doit être réalisée de façon systématique en cas de dyslipidémie. En fonction du contexte clinique, d’autres examens complémentaires peuvent être réalisés, notamment pour rechercher une cause à la dyslipidémie.
Zoom sur l’hypercholestérolémie
Des facteurs génétiques importants
-
Hypercholestérolémie monogénique 1,6
- La forme homozygote, rare (1 pour 1 million de naissances), avec des taux de cholestérol total dépassant les 6 g/l, se manifeste par une xanthomatose cutanéo-tendineuse et une infiltration athéromateuse généralisée, entraînant le décès de la majorité des sujets avant l’âge de 20 ans, en l’absence de traitement.
- La forme hétérozygote, plus fréquente et moins sévère, avec des taux de cholestérol total compris entre 3 et 6 g/l, entraîne une atteinte coronarienne chez 50 % des hommes de plus de 50 ans et chez 30 % des femmes de plus de 60 ans.
Hypercholestérolémie polygénique
Les épidémiologistes considèrent qu’elle pourrait être en cause dans la moitié des hypercholestérolémies.
Outre ce facteur génétique, il faut avoir à l’esprit que, comme pour la plupart des hypercholestérolémies essentielles, l’origine des troubles est multifactorielle.
Les principales autres causes étant :
- Une alimentation trop riche en acides gras saturés et/ou en cholestérol
- la surcharge pondérale liée à l’âge
- l’âge par lui-même
Signes cliniques et dépistage
Dans la grande majorité des cas, les manifestations cliniques sont absentes. La découverte de l’hypercholestérolémie se fait généralement de manière fortuite, lors d’un examen biologique de routine.
Zoom sur l’hypertriglycéridémie 7
Comme pour les hypercholestérolémies, le diagnostic d’une hypertriglycéridémie se fait lors d’un bilan systématique ou de signes cliniques occasionnels.
À la différence du cholestérol, l’implication des triglycérides dans la survenue des maladies cardiovasculaires et, donc, la prise en charge médicale sont longtemps restées l’objet de controverses : aujourd’hui, la nécessité d’une intervention thérapeutique est clairement établie.
Les différents types d’hypertriglycéridémies
Le dosage des triglycérides fait partie des examens de base du bilan lipidique.
L’ancienne classification de Fredrickson étant tombée en désuétude, on distingue aujourd’hui les hypertriglycéridémies primaires des hypertriglycéridémies secondaires.
Aujourd’hui le bilan du risque cardiovasculaire tient compte de 4 niveaux de concentration :
- Normal : < 1,7 mmol/l
- Marginalement élevé : 1,7 - 2,3mmol/l
- Elevé : 2,3 - 5,6 mmol/l
- Très élevé > 5,6 mmol/L
Les hypertriglycéridémies primaires
La chylomicronémie familiale (anciennement appelée hyperlipoprotéine de type I) et l’hyperlipidémie primaire mixte (anciennement type 5) sont toutes deux caractérisées par la présence pathologique de chylomicrons après une période de jeûne de 12 à 14 heures.
L’hypertriglycéridémie familiale (ancien type IV) est définie par une élévation isolée des VLDL. Elle concerne de 5 à 10 % de la population. Le profil lipidique typique de cette affection polygénique très répandue est caractérisé par une élévation modérée des triglycérides (3 -10 mmol/l) souvent accompagnée d’un profil bas de HDL-cholestérol. Ce profil génétique s’accompagne d’un risque accru de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de résistance à l’insuline, de diabète, d’hyperuricémie et d’hypertension.
De nombreuses modifications génétiques ont été décrites dans l’hyperlipoprotéinémie familiale combinée, c'est-à-dire le profil mixte (anciennement IIB), à savoir VLDL et LDL élevé, HDL diminués. Toutefois force est de constater que ces modifications sont le plus souvent multigéniques. Les travaux les plus récents démontrent qu’il faut considérer l’influence génétique comme étant autosomique dominante à pénétrance variable, avec une prévalence touchant de 2 à 5 % de la population.
Dernier élément de ces hypertriglycéridémies primaires, les dysbetalipoprotéinémies familiales (ancien type 3) dont la prévalence dans la population est de 1-2 sur 20 000. Leur profil lipidique se caractérise par une augmentation parallèle du cholestérol total et des triglycérides et l’apparition de remnants intermédiaires (les β-VLDL).
Différence fondamentale entre ces deux maladies
Chylomicronémie familiale | Hyperlipidémie primaire mixte | |
---|---|---|
Déficit | Déficit prouvé en lipoprotéine lipase, Apo CII et/ou mutations homozygotes | Déficits partiels, mutations partielles |
Âge de survenue | Enfance | Adulte |
Fréquence | 1/1 million | 1/mille |
Les hypertriglycéridémies secondaires
De nombreuses causes peuvent provoquer une élévation des TGL.
L’obésité, le syndrome métabolique et le diabète provoquent souvent l’apparition d’une triade de facteurs de risque : hyperinsulinémie, et taux élevés d’apolipoprotéine B et de LDL qui peuvent augmenter le risque cardiovasculaire d’un facteur 20 !
L’alcoolisme, les maladies rénales, des maladies auto-immunes et les paraprotéinémies, certains médicaments (anti HIV, psychotropes, corticoïdes, ..) et la grossesse sont d’autres conditions pouvant provoquer une hypertriglycéridémie secondaire.
Complications des hypertriglycéridémies
Les complications sont de deux ordres :
- Aiguës
À type de douleurs abdominales : elles doivent conduire à une hospitalisation rapide compte tenu du risque de pancréatite aiguë hémorragique.7 C’est en effet la complication majeure des hyperlipidémies exogènes, mais aussi des hypertriglycéridémies endogènes, notamment en cas de taux TGL > 10 g/l.
Le contrôle du bilan lipidique doit être quotidien avec mise à la diète complète ; l’alimentation peut ensuite être reprise à un très faible niveau calorique (600 kcal/j), puis augmentée par paliers de 200 kcal/j.
- À long terme
La découverte du trouble se fait souvent fortuitement, au cours d’un bilan biologique
Le rôle pro-athérogène et pro-thrombogène des hypertriglycéridémies a longtemps été discuté pour deux raisons :
- les facteurs associés sont multiples (HTA (hypertension artérielle), sédentarité, obésité, diabète)
- le métabolisme de triglycérides est intimement lié à celui d’autres paramètres lipidiques (modifications qualitatives des LDL, baisse du HDL-cholestérol)
L’hypertriglycéridémie est un facteur de risque cardio-vasculaire indépendant.
L’étude PROCAM a montré que les sujets hypertriglycéridémiques (> 2 g/l) ont un risque coronaire augmenté de 50 % par rapport aux sujets normaux (< 1,5 g/l).
Au total, l’hypertriglycéridémie joue un rôle délétère majeur dans la mortalité coronaire et doit être combattue : ceci d’autant plus que les seules mesures diététiques sont efficaces dans la majorité des cas.
Zoom sur l’hyperlipidémie mixte 8
Les hyperlipidémies mixtes étant caractérisées par une augmentation combinée du cholestérol total, ou du LDL-cholestérol, et des triglycérides, les modalités de dépistage et de diagnostic reviennent à associer les recommandations en matière d’hypercholestérolémie et d’hypertriglycéridémie isolées.
La recherche d’une autre anomalie non lipidique, pouvant entraîner une hyperlipidémie secondaire, est essentielle.
Dans les textes de Frederickson, divers types d‘hyperlipidémies mixtes étaient décrits :
Les hyperlipidémies mixtes de type IIb (familiales et non familiales)
- elles peuvent, au cours du temps, évoluer de formes à hypertriglycéridémie prédominante à des hypercholestérolémies prédominantes
- elles correspondent souvent au "syndrome X" ou syndrome métabolique. Celui-ci, décrit en 1988 par Reaven, associe une obésité abdominale, une résistance à l’insuline, un état prothrombotique et une HTA (hypertension artérielle)
- elles présentent 4 anomalies biologiques :
- hypercholestérolémie modérée
- hypertriglycéridémie modérée à sévère
- des taux de HDL-cholestérol bas
- une augmentation des LDL de petite taille
- on suspecte ces LDL d’être dotées d’un fort pouvoir athérogène, du fait de leur petite taille qui leur permet de pénétrer plus facilement dans les parois vasculaires. Surtout en raison de la captation par les LDL-récepteurs et de l’augmentation de la captation par les macrophages.
Les hyperlipidémies mixtes de type III
- elles sont plus rares (moins de 1 % de la population française)
- elles se caractérisent par la présence de lipoprotéines anormales et un pouvoir athérogène encore plus important.
- ces formes ont en commun un pouvoir athérogène important ; bien que d’étiologies différentes, elles relèvent des mêmes mesures thérapeutiques.
Eliminer une origine secondaire
Un diabète, une insuffisance rénale chronique, une hépatopathie obstructive ou une hypothyroïdie entraînent fréquemment une dyslipidémie mixte.
Il convient d’en faire le diagnostic différentiel en demandant les dosages de base correspondants (glycémie, créatininémie, transaminases, gamma GT et/ou phosphatases alcalines, TSH).
Pour en savoir plus
- Nestlé Health Science France
Sources
- Couvert P et al. Les dyslipidémies héréditaires. Revue francophone des laboratoires 2010;45:73-85.
- Ferrières J. Prévalence des différentes dyslipidémies en France. Revues générales. Risque cardiovasculaire. 2008.
- HAS. Evaluation des technologies de santé. Analyse médico-économique. Efficacité et efficience des hypolipémiants : une analyse centrée sur les statines. Juillet 2010. Mise à jour septembre 2010.
- Ferrières J et al. Trends in plasma lipids, lipoproteins and dyslipidemias in French adults, 1996-2007. Archives of cardiovascular disease 2009;102:293-301.
- Maillan G, Ratsimbazafy V, Javerliat M. Rappels sur la prise en charge du patient dyslipidémique. Actualités pharmaceutiques hospitalières 2010;23:8-15.
- Afssaps. Prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique. Argumentaire. Mars 2005.
- Yuan G et al. Hypertriglyceridemia: its etiology, effects and treatment. CMAJ 2007;176(8):1113 -1120.
- Société de Nutrition et de Diététique de Langue Française. Cahiers de nutrition et de diététique. Athérosclérose. Les hyperlipoprotéinémies. Cah Nutr Diét 2001;36(hors série 1):101-106.
Date de mise à jour : 08/06/2023